FACOM : du « made in France » sous capitaux US

Sous contrôle de l’américain Stanley Black & Decker, Facom s’emploie à enrichir son offre produits.    

La Franco-américaine de Construction d’Outillage Mécanique (Facom) existe depuis 100 ans avec 12 ans passés sous le contrôle du géant américain Stanley Black & Decker.

Mais Facom réalise toujours en France 78% de ses recettes, 160 millions d’euros l’an dernier. Les usines sont toujours situées en France dans le Jura pour les tournevis et les clés avec 200 salariés, à Besançon pour les mètres et les pinces et les mallettes et petites armoires dans la Somme. Yves Autier le patron de la filiale française précise aux Echos que « 60% de nos produits sont made in France, 75% sont fabriqués en Europe et 80% dans le groupe » … « nous restons un petit village gaulois dans un grand groupe américain ».

En 2015, l’actionnaire américain a créé une division avec toutes ses marques permettant ainsi à Facom de mettre en commun la R&D.

Facom est surtout présent auprès des garagistes et des usines automobiles et essaie d’élargir son marché auprès de l’aéronautique par exemple et des particuliers avec une gamme moins chère et plus grand public.

Ces efforts permettent à Facom d’affirmer avoir gagné des parts de marché avec une marge opérationnelle comprise entre 5 et 10% selon les associés.

En plus de garantir à vie ses outils, Facom veut tracer plus facilement ses outils sur les chantiers comme il l’a déjà fait dans l’aéronautique en greffant des puces RFID sur les outils pour éviter le risque de les abandonner dans le fuselage. Enfin la marque française réfléchit à de nouveaux équipements qui seront nécessaires sur les véhicules électriques pour réparer ou changer les batteries.

Facom est donc une marque de Stanley Black & Decker coté à la Bourse de New-York. Ce 21 août, l’action cotait 145 dollars, en augmentation de +5,79% sur 1 an et de +67,73% sur 5 ans.