American Airlines : de la faillite au statut de n°1 mondial

Les "hubs" permettent à la compagnie d'offrir 350 destinations et 3500 trajets.

Fin novembre 2011 American Airlines se place sous la protection du « chapitre 11 » de la loi des faillites des Etats-Unis et entreprend de réorganiser son activité.

La plupart des transporteurs aériens américains étaient alors en grande difficulté et certains disparurent.

Pour surmonter ces périodes difficiles, les deux compagnies US Airways et AMR (maison mère d’American Airlines) décidèrent de fusionner en 2013. Le nouveau groupe prend alors le nom d’American Airlines.

Cette stratégie s’avère être un succès et pour la première fois la compagnie a organisé une journée de conférence pour la presse et les analystes. A cette occasion, le PDG Doug Parker a revendiqué sa place de numéro 1 mondial.

Ses performances en 2016 : plus de quarante milliards de dollars de C.A. et cinq de bénéfices avant impôts, avec 1 500 avions.

AA devance ainsi ses rivales Delta et United Airlines.

Le PDG de la compagnie considère aussi que ce métier a changé d’époque et que c’est une industrie durablement rentable.

Cette fusion avec US Airways fût le point de retournement des performances et a permis de réaliser un énorme chantier de transformation qui est toujours en cours.

Durant cette période, la flotte a presque entièrement été renouvelée. Simultanément les cabines ont été entièrement rénovées (classe affaire en full access et full flat, classe premium en économique sur les gros porteurs).

Dix mille personnes ont été embauchées depuis 2012 avec des plans de formation performants et des augmentations de salaires significatives.

Mais AA doit surtout son succès au concept qu’il a lui-même inventé : les Hubs, qui lui permettent d’offrir 350 destinations et 35 000 trajets possibles avec les correspondances. Avec ses partenaires, AA dessert tous les jours 990 destinations et 50 000 trajets.

Contrairement à d’autres compagnies et en particulier les européennes, AA n’a pas souffert face au développement des compagnies low-cost long-courriers. Depuis un an l’action gagne 36,36%.