THALES rachète Gemalto et cultive l’esprit Start-up

Cette acquisition va lui permettre d’accélérer sa transformation digitale.

Le groupe a dépensé 4 milliards d’euros pour acquérir GEMALTO qui réalise un chiffre d’affaires de 3 milliards d’euros, emploie 15000 salariés et ainsi se renforce dans le domaine stratégique de la cybersécurité.

THALES, qui emploie 65000 personnes et réalise presque 16 milliards d’€ de C.A. développe aussi des structures d’esprit start-up appelées « digital factories » qui planchent sur des projets numériques. Il en existe trois, créées à Montréal, Singapour et Paris.

Dans une interview accordée au JDD, Patrice Caine PDG explique que « nous nous sommes remis en cause sur de nombreux sujets et notamment sur les méthodes de travail. Des équipes de différentes division de Thalès viennent maintenant s’installer dans la digital factory pour s’imprégner de ces nouvelles façons de travailler ». Chaque site est organisé en petites équipes de 6 à 8 membres sans hiérarchie et chacun exerce une compétence et peut en changer d’un projet à l’autre ».

Ces petites entités de travail sont organisées en « two pizza teams » dans lesquelles les 6 à 8 personnes « n’ont pas besoin de manger plus de deux pizzas selon la formule célèbre de Jeff Bezos » ! La culture start-up a ainsi fait son irruption dans le groupe et même si cela ne représente que 270 salariés et 50 millions d’euros d’investissement annuel, ces 3 digital factories démontrent que le groupe est désormais bien plus qu’une armée d’ingénieurs et de chercheurs qui vendent des équipements de pointe dans de nombreux secteurs (espace, aéronautique, transports, etc.).

La « digital factory » de Singapour est particulièrement active car THALES est implanté dans le pays depuis près de 50 ans et y emploie 700 personnes. On y développe en particulier « des drones autonomes sous-marins en réponse aux tensions existant en Mer de Chine.

THALES est coté à la Bourse de Paris. Le titre cotait 107,85 € ce 3 avril 2019, en progression de +117,57% sur 5 ans.