VOLVO : la résurrection

La marque suédoise a aujourd’hui les moyens de croire en l’avenir.

En 1999, après avoir acheté VOLVO CARS, Ford en grande difficulté et après une gestion catastrophique, revend Volvo au chinois GEELY à un prix trois fois inférieur à son prix d’achat.

On ne donnait alors pas cher de l’avenir de Volvo en Suède, craignant logiquement des délocalisations massives en Chine.

A la surprise générale, Geely se révèle être un propriétaire compétent, intelligent et … modeste. Il fait alors confiance aux suédois pour analyser leurs qualités et leurs défauts et recrute ensuite les bonnes personnes. Il investit massivement aussi en mettant 11 milliards de dollars à la disposition de la nouvelle direction.

Mise en place d’une plateforme modulaire permettant l’assemblage de modèles différents, simplification par concentration sur des modèles à 3 ou 4 cylindres sont parmi les décisions stratégiques décidées par le management. Une direction compétente et stable et une ouverture sur le marché chinois enfoncent alors le clou du succès.

L’actionnaire fait profiter de sa connaissance du marché chinois et c’est par le lancement de nouveaux modèles haut de gamme, appréciés par les chinois que les profits arrivent.

Le premier modèle, le XC 90 lancé en 2015 connait alors une réussite qui dépasse toutes les espérances. L’effet « haut de gamme » et l’utilisation des innovations technologiques se répercutent sur les gammes 60 et 40.

La chance sourit aussi à la marque qui décide de se concentrer sur des modèles essence avant même la crise du « dieselgate » en 2015 et la construction d’une usine en Caroline du Sud plutôt qu’au Mexique est aussi un choix judicieux après l’élection de Trump et ses velléités protectionnistes.

En 2017 les performances sont spectaculaires : record des ventes avec 571 000 véhicules vendus et un C.A. de 21,3 milliards d’euros (+16%) avec un résultat opérationnel en hausse de 28%.

L’annonce qu’à partir de 2019 seuls des modèles hybrides ou électriques seront proposés a été appréciée par le marché qui place Volvo Cars dans l’univers des technologies du futur comme Tesla.

La marque est appréciée pour son design raffiné, au style non ostentatoire, comme Lexus. L’obsession enfin de l’optimisation de la sécurité qui fait partie de l’ADN de la marque est une valeur très appréciée à l’aube de l’ère de la voiture autonome.

Malgré tous ces succès, Volvo ne s’endort pas sur ses lauriers et vient par exemple de signer un partenariat avec Uber à qui il fournira des milliers de taxis autonomes.