Coca Cola : diversification toute

Pour améliorer son image, Coca Cola se diversifie.

C’est en 1870 que John Pemberton pharmacien et vétéran de la Guerre de Sécession crée une boisson pour l’aider à se libérer de la morphine consommée en traitement de ses douleurs dues à des blessures.

Il appelle sa première recette « french wine coca ».

On pense qu’il s’est inspiré de la recette du vin Mariani, un mélange de vin de Bordeaux et de feuille de coca créé par le chimiste corse Angelo Mariani en 1863.

Au fil des années, l’alcool mais aussi la cocaine qui existait en traces dans le breuvage sont supprimés.

La célèbre bouteille est créée et son design déposé.

Le développement mondial est très vite spectaculaire, appuyé par d’énormes campagnes de publicité (image du Père Noel en rouge, dessins de pinups…) et par un sponsoring performant (jeux olympiques dès 1928, coupe du monde de football etc…).

En 1985, une nouvelle formule baptisée New Coke est lancée sans succès car le public n’accepte pas le changement. L’ancienne formule est alors reprise.

Seuls deux pays dans le monde ne distribuent pas Coca Cola : la Corée du Nord et Cuba.

La notoriété de la marque est extraordinaire. Aujourd’hui et malgré le soutien de Warren Buffet (le célèbre milliardaire principal actionnaire qui se vante de boire cinq cannettes par jour et rester en pleine forme, le Coca est de plus en plus accusé de tous les maux (comme McDo d’ailleurs) et d’être en particulier responsable de l’augmentation de l’obésité et du diabète.

Le produit star est ainsi devenu auprès de certains consommateurs (les CSP+, les actifs), « l’ennemi public ».

Cela a eu des conséquences sur les performances de l’entreprise qui se sont dégradées ces deux dernières années.

Mono produit pendant des décennies, la marque devait impérativement se diversifier à l’image de ce qu’a réussi son grand rival Pepsi.

Les boissons gazeuses (Coca, Sprite et Fanta) représentent encore 75% des ventes dans le monde mais l’avenir devrait à terme inverser ces chiffres. Eux, jus, thés, cafés, laitages et produits pour le sport seront développés en s’appuyant sur le puissant réseau de distribution et les 500 autres marques possédées par le groupe et une politique d’investissement dans les jeunes sociétés à fort potentiel de développement.