Les majors musicales rachètent l’ensemble des droits musicaux d’un artiste à forte notoriété pour en faire des revenus rentables et pérennes. Bowie par Warner, Sting par Universal Music et Springsteen par Sony Music.
Les ayant-droits de David Bowie et Sting ont vendu l’ensemble de leurs droits musicaux (droits d’enregistrement et droits d’édition) pour environ 300 millions de dollars. Le record est à attribuer à Bruce Springsteen avec un deal à 500 millions.
Si les artistes en fin de carrière ou les ayant-droits d’artistes décédés y trouvent un grand intérêt, les 3 majors musicales, toutes cotées en Bourse, voient dans ces deals un modèle économique lucratif depuis l’avènement du tout digital et du streaming. Ils dealent des musiques très connues à des séries TV et films (synchro), à des jeux vidéo et à des plateformes musicales de streaming à rayonnement international.
Si ce marché existe, c’est parce-que les mélomanes d’aujourd’hui écoutent moins de nouveautés que dans les années 80. Deux tiers d’entre eux écoutent des titres datés d’au moins deux ans (source MRC Data). Il faut dire que les spécialistes du marketing sont très forts pour monter des playlistes par thématiques ou de classements des « meilleurs titres » …
Autre preuve que le marché a le vent en poupe, des fonds d’investissement comme KKR ou Blackstone ont également racheté des droits d’édition ou de reproduction de titres d’artistes connus. Et le spécialiste Merck Mercuriadis (ancien agent de stars) a même créé une société, Hipgnosis, sur le même modèle économique qui est entrée en Bourse en 2019, avec des artistes comme Blondie ou Bruno Mars.
Droits d’édition et/ou d’enregistrement, de plusieurs titres ou de tous les titres d’un artiste : les 3 majors ont tout acquis pour les 3 stars Bowie, Springsteen et Sting. Madona quant à elle est sur le point de signer avec Warner.
