Balenciaga accélère avec ses sneakers

La filiale de Kering (Gucci, Saint-Laurent, etc.) vise le milliard d’euros de chiffre d’affaires plus tôt que prévu !    

Pour courir vite, mieux vaut une bonne paire de sneakers que des escarpins à talons hauts. Ces sneakers proposés entre 550 et 800 euros la paire connaissent un succès étonnant (tout comme les tee-shirts affichés entre 250 et 400 euros). Le chiffre d’affaires a ainsi été multiplié par 2 au premier semestre (plus forte croissance du secteur).

Ce succès contribue certainement à l’envolée de l’action Kering. Cédric Charbit, PDG de la marque depuis 2010, confie au Figaro que le milliard d’euros de C.A. sera très bientôt atteint alors que jusque là il s’agissait d’un objectif de moyen terme.

Ce succès a été initié par le créateur géorgien Damna Guasalin, en charge des collections depuis septembre 2016. Casser les codes fait partie de sa culture et ces succès comme celui d’un sac inspiré d’Ikéa vendu 1 700 euros en est un autre parfait exemple.

Les personnes en charge de Balenciaga ont comme crédo que la fonctionnalité des objets créés est essentielle comme le confort des chaussures, la praticité des bandoulières des sacs ou encore les poches des vêtements.

Selon le PDG, « le savoir-faire et la créativité sont au cœur de l’identité de la maison et elles s’appliquent autant pour développer une semelle de sneaker que pour la coupe d’un vêtement. Le créateur a ainsi fait la synthèse entre l’héritage et la modernité ».

Balenciaga continue à ouvrir des boutiques (129 à ce jour) et développe le e. commerce. Il n’est pas question évidemment de réduire le succès de la marque au phénomène des sneakers. « Le streetwear est un élément de la silhouette mais ce n’est ni le positionnement ni la proposition de Balenciaga et notre clientèle est de plus en plus sophistiquée » rappelle le PDG.